Yazd

Yazd (UNESCO)

Yazd, la Perle du désert central, l’une des plus charmantes villes Iraniennes. De son ancien nom Ysatis, elle a été une source d’inspiration pour bien des artistes… Laissez vous séduire par son architecture particulière et l’accueil chaleureux de ses habitants. Une découverte à faire à pieds tant dans les hauteurs de ses légendaires Tours du Silence tant dans la profondeur des ses canaux sous terrains. Faisons une halte désaltérante avec une coupe d’eau puisée dans ses citernes, laissons vaquer nos pensées sous la fraîcheur des tours à vent qui parsèment la ville. Prenez votre sac à dos pour y ramasser les merveilles glanées dans ses ruelles commerçantes et ses relais caravaniers. Un passage au Temple du Feu pour rendre hommage aux âmes des ancêtres Zoroastriens. Une pensée pour le feu sacré… Prenons un moment pour écouter le Muezzin dans sa plus ancienne mosquée…Un goût de moyen orient … Venez visiter l’Iran

1 jour de visite:

Le jardin Dolat Abad est l’un des neuf jardins persans classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, construit en 1750 par le gouverneur de Yazd. Sa tour à vent de 34 m de haut est la plus haute du pays, peut-être du monde, et remonte au 19 siècle.
Le jardin compte de nombreux arbres fruitiers, des grenadiers et des lierres.
Le plus remarquable, c’est son qanat de plus de 30 km de longueur, construit exclusivement pour amener l’eau dans le jardin. Il y a une grande piscine àvec fontaine à l’extérieur et il y en a presque dans toutes les pièces du pavillon, reliées entre elles.

les fenêtres vitraux dans les chambres font contraste avec l’ocre des pisés et le blanc du plâtre, utilisé comme l’enduit des murs.
Visiter le jardin nous fait oublier que nous sommes dans une ville où l’eau est synonyme de la vie au sens le plus réaliste du terme.

Le temple du feu à Yazd est un édifice qui abrite le feu Bahram (feu principal). Après avoir été déplacé à plusieurs reprises et avoir survécu aux assauts et contraintes religieuses depuis la chute des Sassanides (battus par les musulmans), ce feu sacré a trouvé finalement le calme dans ce bâtiment.
Le temple a été construit et financé par les parsis, les coreligionnaires zoroastriens habitant en Inde actuellement et qui avaient fuit après la conquête arabe de l’Iran.
D’après la légende, le feu ne s’est jamais éteint depuis le 5ème siècle.
Le feu est le plus important des quatre éléments sacrés pour les Zoroastriens. Il est source de chaleur et de lumière, essentielles à la vie et il n’est jamais souillé (les zoroastriens tiennent à ne pas souiller les 4 éléments).
Sur la façade du bâtiment, vous pouvez voir l’emblème Farvahar avec la devise : “bonne pensée, bonne parole, bonne action”.
A l’intérieur de la salle, le feu est protégé derrière une vitre, il brûle du bois de noyer et d’abricotier. Chaque matin un mage ravive les braises de la nuit.
Dans ce modeste édifice, C’est la lumière d’une civilisation millénaire qui scintille et qui ne s’est jamais éteinte.

Les tours du silence, Dakhmeh en persan, sont des édifices circulaires construits en haut de monticules dans la périphérie des villes pour y déposer les corps des morts et les laisser être mangés par les vautours et les charognards.

Cette tradition constituait le culte des morts pour les zoroastriens jusque dans les années 60 en Iran. Une interdiction y a mis fin à cause des problèmes d’hygiène.
Chez les zoroastriens la terre compte parmi les quatre éléments sacrés et ne doit pas être souillée.
Il y a deux tours du silence à Yazd, elles sont de périodes différentes. Celle enduite de plâtre date du 17ème siècle.
En contrebas, un cimetière est dorénavant destiné à accueillir les dépouilles dans des tombes en ciment étanches afin d’éviter le contact des corps avec la terre. On trouve également les ruines des bâtiments qui servaient aux funérailles et à la préparation des cadavres par les mages (les prêtres zoroastriens) avant de les monter au sommet de la tour.
Yazd , le pays des découvertes et des énigmes.

La mosquée Jame ou la mosquée congrégationnelle est l’un des plus anciens monuments de l’époque islamique à Yazd. Une entrée imposante (la plus haute de toutes les mosquées en Iran) est surmontée de deux minarets qui dominent la vieille ville.
L’histoire de La mosquée remonte en grande partie à l’époque Mongole au 14ème siècle. Le monument a été restauré à plusieurs reprises, les derniers travaux ont été effectués entre 1954 et 1986. La réputation de la mosquée est due à ses faïences bleu persan, ses mosaïques aux motifs floraux et géométriques variés ou encore ses fines ornementations dans la brique en terre cuite.
L’eau est acheminée par un qanat, on y accède par un escalier afin de faire les ablutions avant la prière.

Fahadan est l’ancien quartier à yazd qui constitue le noyau de la vieille ville.
C’est un quartier avec de nombreuses maisons de propriétaires et de commerçants. Une promenade à pied offre la visite de plusieurs monuments historiques tels que la légendaire prison d’Alexandre, le mausolée des 12 Imams, la mosquée Fahadan, la maison Lari.
Le quartier a connu un intérêt touristique important, de nombreuses maisons y sont transformées en maisons d’hôtes ou en petits cafés et restaurants sympas. Le coucher de soleil est le moment privilégié pour s’y rendre et réussir de belles photos.

Amir Chakhmaq, c’est ainsi que se nomme la place principale de la ville de Yazd. Elle porte le nom de son bâtisseur, le gouverneur de Yazd au 15 eme siècle, sous l’ère Timouride.
Construite comme un complexe, incluant entre autres un bazar, une mosquée et une citerne, sa façade aux arcades avec ses minarets a été ajoutée au 19 ème siècle.
Les modifications apportées ont donné a la place des allures de Hosseinieh(
lieu de commémoration du martyr de l’imam Hossein, haute figure religieuse de l’islam Chiite.) normalement construit à Yazd.
Sur la place, devant la façade aux multiples arcades, trône une sorte de catafalque cérémonial posé sur le côté, cet objet nommé nakhl, que l’ont peut traduire par palmier, est décoré en noir pendant les cérémonies de Moharam, et est porté à l’épaule par les hommes eux mêmes vêtus de noir. Cette procession marque le point culminant des cérémonies de commémoration.

Zourkhane est un sport traditionnel iranien dont la philosophie visee à l’amélioration mentale et physique.
Les athlètes renforcent non seulement leurs muscles, mais aussi leur moralité et leur comportement par la pratique de mouvements ancestraux.
Les hommes se rassemblent dans un endroit particulier, une salle, une sorte d’arène, au milieu de laquelle, il y a une fosse, de forme ronde ou octogonale nommée «Gowd» où le spectacle se déroule.
L’entraînement commence par un échauffement au rythme du chant et de la musique du Morshed, le maître de cérémonie qui joue du tombak et instrumente l’entraînement, en entonnant des chants traditionnels, principalement inspirés du Shahnamé de Ferdowsi, le grand poète Persan, qui est l’épopée des héros iraniens. Ensuite, ils commencent à jouer avec des instruments spéciaux, comme des massues et des boucliers en bois et des arcs en métal, tous ont été inspirés des armes anciennes.
Certains mouvements nous rappellent la danse des Darvishe soufis tournant eux-mêmes.
La tradition veut que les athlètes plus âgés soient respectés, surtout s’ils sont des descendants du Prophète de l’Islam, quelles que soient leurs compétences, leurs expériences, ou leurs conditions physique.
L’ovation se transforme en un Salavat, la formule de louange et de salutation au prophète Mohammad et à sa famille.
On dit que l’origine de cet art remonte à l’époque où l’Iran était sous la domination Mongole, les jeunes se retrouvaient discrètement pour s’entraîner, afin de se préparer à la révolte contre l’envahisseurs.
L’entrée des cérémonies est absolument gratuite pour les spectateurs, mais ils peuvent faire des donations en argent, collectées dans un vase pour des œuvres de charité.

Un jour de plus pour visiter:

chak-chak, le temple zoroastrian lors de l’assaut Arabe, vers la moitié du 7 ème siècle, l’une des filles du roi Sassanide, Pars-banou, a pris la route pour fuir les assaillants. Lors de son périple, elle s’est égarée dans le désert, en compagnie de sa cour. La légende dit qu’elle a disparu dans un rocher, avant qu’elle ne soit capturée, par ses poursuivants.
Depuis, cet endroit est devenu un lieu sacré et chaque année les pèlerins zoroastriens s’y rendent pour pratiquer leur culte.
La visite du site permet d’admirer le paysage lunaire du désert de Yazd, et surtout on y jouit d’une belle lumière dans l’après midi.

Kharanaq, ancienne citadelle, était un relais caravanier sur la route de Tabass, à 80 km au Nord-Est de Yazd. Sa visite peut s’inclure dans une excursion Yazd – Meybod – Chakchak – Kharanaq. Un caravansérail nouvellement restauré se trouve juste à côté, a l’extérieur du site, afin de respecter l’intimité des habitants.
Son paysage se différencie du désert parce qu’elle est située en hauteur et bénéficie d’une température modérée.
Des Qanats servant à alimenter les champs environnants sont toujours en service.
Les habitations s’emboîtent et sont toutes construites selon le même plan architectural: les écuries en bas, un escalier donnant accès à l’intérieur des maisons, et la cuisine à l’étage. Des fenêtres donnent sur les ruelles serpentant, on voit plein de bois sur les toits couverts de pisé.
La mosquée au centre du village est dotée d’un minaret tremblant datant du 19 siècle .

Meybod est une ville prospère à l’époque Mozafaride. Au 14 ème siècle, cette famille s’est emparé du pouvoir sur un vaste territoire allant depuis Ispahan jusqu’à Kerman, et a fondé sa dynastie.
Meybod est réputée pour ses ateliers de poterie et actuellement constitue un centre industriel de production de carrelage pour tout le pays. Elle se trouve à 40 km de Yazd sur la route d’Ispahan.
Une visite qui vaut le détour pour découvrir les vestiges d’un complexe datant du 17 ème siècle. On y trouve un caravansérail précédé d’un petit bazar, une citerne, un relais de poste et une glacière .
le Zilou est originaire de Meybod. C’est un genre de tapis plutôt tissé que noué, dont les dessins sont réalisés par enchevêtrement des fils de chaine passés par la trame. S’agissant d’un travail moins laborieux, les zilous étaient destinés à recouvrir les salles de prière des mosquées un peu partout dans le pays.
Les ruines d’une ancienne citadelle Naring -Qgaleh et un pigeonnier sont parmis d’autres merveilles a visiter si le temps le permet.