Le Dôme de Soltaniyeh est un complexe de ruines centré du mausolée du souverain mongol Il-khan Öljeitü.
Le bâtiment principal, érigé entre 1302 et 1312 après JC, il peut être comparé à celui de la coupole de Brunelleschi pour l’architecture chrétienne. C’est l’un des plus grands dômes en brique au monde, juste à la limite d’ingénierie théorique pour un dôme en brique et le troisième plus grand dôme au monde après les dômes de la cathédrale de Florence et de Sainte-Sophie. Le Dôme de Soltaniyeh a ouvert la voie à des constructions de coupoles de style iranien plus audacieuses dans le monde musulman, comme le mausolée de Khoja Ahmed Yasavi et le Taj Mahal. Une grande partie de sa décoration extérieure a été détruit, mais l’intérieur conserve de superbes mosaïques, faïences et peintures murales. Les gens ont décrit l’architecture du bâtiment comme «anticipant le Taj Mahal».
Le dôme, estimé à 200 tonnes, mesure 49 mètres de haut depuis sa base et est actuellement en cours de rénovation complète.
Arghun, le dirigeant ilkhanide de l’Iran à l’époque, a fondé Sultaniyya comme sa capitale éstivale. Son fils, Muhammad Oljeitu Khudabanda, a suivit le développement de la ville et l’a transformée en capitale de l’empire. Après la mort d’Oljeitu, la ville a commencé à s’incliner et il reste plus que deux bâtiments qui montrent des signes de sa richesse et de son importance anciennes, une tombe octogonale et une khanaqah adjacente. Une khanaqah est un bâtiment conçu spécifiquement pour les rassemblements soufis. La forte qualité du tombeau conservé témoigne de la richesse de son patronage.
Le tombeau d’Oljeitu a été utilisé pour de multiples fonctions, telles que la lecture du Coran, la prière, l’enseignement, le logement et à des fins médicales. Le bâtiment principal mesure environ 38 m de diamètre et est couronné par un dôme d’un diamètre moyen de 24 m. La tombe est très visible, en raison de son incorporation unique de huit minarets entourant le dôme au-dessus de la galerie. Plus précisément, le complexe d’Oljeitu se compose de quatre iwans reliés par des arcades à des muqarnas entourant le périmètre d’une cour; cela était considéré comme le style iranien classique. Le tombeau lui-même se dresse derrière l’iwan sud. De plus, les iwans étaient tous enduits et peints, et la cour était pavée de marbre blanc.
Quant à l’intérieur de la tombe, il est décoré de carreaux et de plâtre. Le dessous des iwans est stuqué avec des bandes d’ornementation, qui ont ensuite été peintes. Une inscription importante – tachetée de formes ogivales sculptées sur du tissu – entoure tout le dôme. Les galeries ont des balustrades basses, en bois ou en marbre. Les fenêtres sont équipées d’écrans en bronze, de boutons et de boules en bronze sertis d’or et d’argent. Certains éléments de ces grilles de fenêtre ont été inscrits avec le nom de leur patron ou avec des scènes détaillées, comme des représentations de cavalier ou de fauconnerie.